Stanley Weber : Je n’ai pas du tout calculé ma carrière et mes rôles
- Dandeu Mathilde
- 31 oct.
- 4 min de lecture

Stanley Weber a commencé sa carrière au théâtre. Aujourd’hui, il brille aussi bien au cinéma qu’à la télévision. Acteur curieux, avide d’apprendre et de rôles toujours plus variés, il s’est illustré dans les séries à succès Borgia ou encore Outlander. Cette fois, c’est sur TF1 que l’on retrouve l’acteur, dans Un meurtre (presque) parfait. Il y prête ses traits à Barthélémy, un personnage inattendu, sensible et troublant — une partition dans laquelle il excelle, comme toujours. Rencontre.
Stanley Weber est de ces acteurs à la carrière éclectique : on l’a vu en grand chevalier, en homme amoureux ou encore sous le joug de la justice, dans L’Homme que j’ai condamné. Stanley Weber se fond dans ses personnages, que ce soit dans des costumes d’époque ou simplement par son jeu magistral pour chacun de ses rôles.
Mais si on a le plus souvent vu Stanley Weber au cœur d’histoires dramatiques, on le retrouve aujourd’hui dans un thriller pas vraiment comme les autres… Très inspiré de "Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés" de Rian Johnson, "Un meurtre (presque) parfait", diffusé sur TF1 ce lundi 3 novembre, mène son public dans une enquête trépidante, mêlant drame, humour et émotion.
Dans le rôle de Barthélémy, fils d’un grand chef d’entreprise, Stanley Weber a apporté beaucoup d’humain à son personnage et en fait une personne attachante, pour qui cette histoire de meurtre ne sera pas de tout repos…
"Être acteur, c’est la possibilité d’assouvir notre curiosité jusqu’au plus profond de notre âme."
Qu’est-ce qui vous a plu dans le scénario d’Un meurtre (presque) parfait ?
Stanley Weber : J’y ai trouvé de l’humour et la volonté d’essayer d’avoir ce genre de thriller inspiré de "Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés" et des films de Rian Johnson… sans compter la belle troupe d’acteurs. J’ai beaucoup aimé le rôle que l’on me proposait, ça me faisait rire de jouer un fils héritier très riche.
Comme vous venez de le préciser, votre personnage, Barthélémy, est le fils d’un des plus grands chefs d’entreprise. Qu’est-ce que vous avez aimé dans votre personnage ?
Stanley Weber : J’ai beaucoup aimé son honnêteté dans un milieu très peu honnête. Il semble très sincère dans son amitié avec le personnage de Claire Keim et sincère avec sa compagne, jouée par Dorcas Coppin, avec qui il s’apprête à se marier. C’est un homme très sympathique par rapport à ce que l’on pourrait imaginer de ces grandes familles.
Votre père, Jacques Weber, est un grand homme de théâtre. Est-ce que ça vous a aidé à mieux comprendre votre personnage, quand on a comme ça une figure paternelle charismatique ?
Stanley Weber : Ce sont deux mondes vraiment différents et j’ai difficilement pu faire des ponts entre les deux. Même si mon père est un grand homme de théâtre, je n’ai pas eu de problème à exister. Je ne pense pas que l’on puisse comparer un grand homme de théâtre et un grand patron d’entreprise qui est dans l’œil de la société médiatique. Mon père était plutôt discret dans le domaine public.
Il y a un super twist à la fin du téléfilm, que l’on ne révélera pas. Quelle importance portez-vous au fait de pouvoir surprendre le public ?
Stanley Weber : Je pense que c’est surtout important pour les scénaristes. Je n’ai jamais pensé stratégiquement un rôle, en me disant que là j’allais surprendre les gens. Je pense très peu à ces choses-là, car elles sont hors de contrôle. J’ai assez d’expérience aujourd’hui pour savoir que l’on n’a aucune prise là-dessus, ou alors il faudrait être très excessif ou égocentrique pour ne penser qu’à soi et à comment les gens vont ressentir notre travail.
J’ai eu la chance de comprendre assez jeune que la réaction des gens face à votre rôle n’est pas maîtrisable et qu’il vaut mieux ne pas s’en soucier. Il est important de faire son travail le plus honnêtement possible.
Dans votre carrière, vous avez eu la chance de ne pas être cantonné à un seul genre de rôle. On peut constater que votre filmographie est très éclectique. Quelle importance portez-vous à cela ?
Stanley Weber : Je n’ai pas du tout calculé ma carrière et mes rôles, mais ce que je peux dire, c’est qu’être acteur, c’est pouvoir se mettre dans la peau de plusieurs personnages et s’essayer à différents univers. J’ai en tout cas cette curiosité-là, qui m’est nécessaire dans ma vision du travail, mais qui ne l’est pas pour tout le monde. Quand je change de rôle, j’essaie toujours de m’informer un petit peu sur le métier que le personnage est censé faire. Être acteur, c’est la possibilité d’assouvir notre curiosité jusqu’au plus profond de notre âme.
Vous avez joué dans beaucoup de films/séries d’époque. Quelle importance portez-vous au travail de vos personnages, aux costumes… ?
Stanley Weber : Immense, mais après tout dépend de la responsabilité et du pouvoir que l’on me donne.
J’ai beaucoup de mal avec le rapport assez égocentrique que l’on peut retrouver dans le milieu du cinéma. Je pars du principe que c’est un métier d’équipe et que s’il y a des costumiers, des coiffeurs… pour moi, ils ont aussi leur mot à dire, c’est un travail de communication à faire.
Selon les projets, on n’a pas toujours une marge de manœuvre aussi libre que l’on aimerait avoir. Mais si vous savez faire preuve d’un peu de diplomatie, si vous n’êtes pas trop têtu, vous pouvez faire entendre vos idées aux gens autour de vous. Mais encore une fois, tout dépend de qui produit, de la chaîne, de leur désir…
On a toujours voulu m’avoir bien coiffé, bien habillé : parfois ça fait sens pour le rôle et parfois pas du tout. C’est à ces moments-là qu’il y a parfois des petites batailles à mener. Mais en général, tout se passe toujours bien, car je suis quelqu’un qui aime communiquer avec toute l’équipe et je suis toujours très ouvert à toute discussion concernant mon personnage.
Quel prochain rôle aimeriez-vous incarner ?
Stanley Weber : Le prochain que l’on m’offrira et qui sera bien (rire). Ce n’est pas une question de rôle, mais une question de ce que raconte le projet. L’idéal, c’est quand on peut allier divertissement et une sorte de vertu artistique qui vous permet de raconter quelque chose dans le monde dans lequel vous vivez.



Commentaires