Alexia Chardard : un nom qui sera bientôt sur toutes les bouches du cinéma français
- Dandeu Mathilde
- il y a 17 heures
- 4 min de lecture

Après dix ans de combat pour se faire une place dans ce monde de requins qu’est parfois le cinéma, 2025 sourit enfin à Alexia Chardard. Bientôt à l’affiche du film Aux jours qui viennent, la jeune comédienne a également brillé sur le tapis rouge du Festival de Cannes parmi les talents ADAMI. Rencontre.
Attention, si son nom, Alexia Chardard, ne vous dit rien (pour le moment), retenez-le, puisque bientôt, c’est tout le cinéma français qui va se l’arracher. Prochainement à l’affiche du film "Aux jours qui viennent", vous pouvez retrouver l’actrice dans la série "Carême", disponible sur Apple TV.
Talent ADAMI 2025 pour cette 78e édition du Festival de Cannes, cette année ne pouvait être plus belle pour la jeune comédienne, avec qui nous avons eu le plaisir de discuter.
Alexia Chardard : "J’ai vraiment cette impression que les nouvelles générations ont souvent besoin de vivre des relations toxiques"
C’est une année 2025 qui brille pour toi : tu es à l’affiche du film Aux jours qui viennent et tu as également fait partie des talents ADAMI à Cannes, avec le film Tsunami. Est-ce que pour toi, c’est un petit rêve ou la fierté d’un travail accompli ?
Alexia Chardard : C’est un mélange des deux : la fierté de ce travail accompli était un rêve. Ça fait dix ans que je me débats beaucoup, et je vois vraiment la différence cette année avec tous ces films qui sortent : Aux jours qui viennent en juillet, Carême déjà disponible sur Apple TV, et un autre film actuellement en montage. Je sens vraiment l’excitation de tout ça et je suis très contente.
On va parler justement du film Aux jours qui viennent, qui sort en juillet. Est-ce que tu peux me parler de ce projet ?
Alexia Chardard : C’est l’histoire de Laura, qui est interprétée par Zita Hanrot, et qui se reconstruit après une relation très toxique avec Joachim, joué par Bastien Bouillon. Je joue Shirine, la nouvelle compagne de Joachim. Ils ont aussi tous les deux une relation très toxique. Un jour, Shirine a un accident, et ça va être le départ d’un lien très fort avec Laura. Toutes les deux vont se souder pour se sortir de cet enfer.
Qu’est-ce que tu as aimé dans la façon dont Nathalie Najem aborde ce thème des violences conjugales ?
Alexia Chardard : Je trouve qu’elle l’a traité très intelligemment, parce qu’il ne fallait pas que ces filles soient des victimes. Je trouve qu’elle a été très bien là-dessus. Elle a essayé de faire en sorte que l’on s’attache au personnage de Joachim, pour que n’importe qui puisse le regarder et se dire qu’on aurait pu toutes tomber amoureuses. Ce regard qu’elle donne à Joachim permet de ne pas se dire que ces filles ne sont pas très intelligentes. Bien au contraire, elle en a fait des femmes très fortes, et c’est ce que j’ai beaucoup aimé dans cette écriture.
Au-delà de cette histoire autour de l’amour toxique, est-ce que l’on peut parler d’un film qui met aussi en lumière la sororité ?
Alexia Chardard : Il y a complètement une histoire de sororité avec ces deux femmes qui s’entraident. Puis, au milieu de ça, il y a la fille de Laura et de Joachim, et cette petite va même aider Shirine à surmonter la toxicité de Joachim.
Tu disais que l’on pouvait s’attacher au personnage de Bastien Bouillon, Joachim. Est-ce que c’est aussi une façon de faire prendre conscience à des futures téléspectatrices/téléspectateurs qu’elles/ils sont avec le même type d’homme/de femme ?
Alexia Chardard : J’espère, et c’est pour ça que l’on fait ce genre de film : ils sont là pour faire vivre des émotions et impacter les gens. De ce qui ressort des premières projections, c’est que tout le monde s’identifie à au moins un des personnages : il y a Laura, le personnage qui se reconstruit ; Shirine, qui est le reflet de Laura dix ans plus tôt ; la fille de Laura et Joachim ; la mère de Joachim… Il y a vraiment toute la traversée de ces relations toxiques.
Qu’est-ce que ce film t’a fait prendre conscience, que ce soit en tant qu’actrice ou personnellement ?
Alexia Chardard : Je me suis rendu compte que j’avais beaucoup de points communs avec cette Shirine. C’est un personnage qui a 23 ans et j’en ai 27, donc j’ai fait table rase de toutes ces choses-là. Mais je réalise que ces relations sont de plus en plus fréquentes, et qu’il y a énormément de relations toxiques qui existent. J’ai l’impression d’en avoir beaucoup vécu moi-même.
En tant que jeune actrice, quelle est l’importance que tu portes à défendre des sujets aussi sensibles ?
Alexia Chardard : Comme tu dis, c’est un sujet très fort et important. Car j’ai vraiment cette impression que les nouvelles générations ont souvent besoin de vivre des relations toxiques… et c’est une génération qui n’a jamais été autant dépressive. Si on peut apporter un regard et éveiller cette nouvelle jeunesse en lui disant qu’elle a le droit à un vrai bonheur, à un amour paisible et sain, ce serait fantastique.
Tu as fait partie des Talents ADAMI pour cette 78e édition du Festival de Cannes, avec le film Tsunami. Quelle a été ta réaction ?
Alexia Chardard : J’étais trop contente, car c’est la troisième fois que je me présente. Puis c’est totalement différent quand il y a un film, car on ne sait pas quelle va être la débouchée derrière, comment le film va sortir, où… Et là, on savait qu’il y avait un but et que c’était Cannes.
C’était trop chouette de se dire que j’avais ce film Tsunami et qu’en plus, j’allais pouvoir monter les marches. J’adore le comédien Finnegan Oldfield et je l’adore encore plus maintenant. C’était un scénario vraiment exceptionnel, et le rôle qu’il m’a offert, c’est vraiment un cadeau d’interprétation.
Quelle définition tu donnerais du cinéma aujourd’hui ?
Alexia Chardard : Vital.