top of page

Cinq raisons d’aller voir Joli Joli au cinéma


Crédit Photo : Haut et Court

Portée par Clara Luciani, qui surprend par ses prouesses de comédienne, la comédie musicale "Joli Joli "est à retrouver ce mercredi en salles. Un beau cadeau de Noël dont on vous donne cinq raisons d’aller la voir et même la revoir sans modération.



Les chansons, signées Alex Beaupain, bercent l’histoire d’une star montante du cinéma (Clara Luciani) dans les années 1970, avec poésie et fantaisie. Tombée sous le charme d’un écrivain raté et fauché (William Lebghil), son producteur (José Garcia) est tombé amoureux d’elle. L’histoire nous mène jusqu’en Italie, lieu de tournage d’une comédie romantique dans laquelle l’actrice incarne la vedette. Un tournage qui va tourner aux drames amoureux et aux révélations, où l’on croise le chemin d’une assistante jalouse (Laura Felpin), un acteur séducteur (Vincent Dedienne) et un réalisateur (Grégoire Ludig) surpassé par les histoires d’amour des uns et des autres, sans compter la sienne.


Une comédie musicale qui reprend les codes de celles des années 1970


Il est désormais compliqué de réaliser des comédies musicales, boudées de plus en plus par le grand public. Il n’y a qu’à voir les chiffres du dernier Joker… En même temps, il est difficile de s’imaginer ce personnage emblématique, connu pour terrifier les gens, se mettre à chanter. Mais "Joli Joli" assume son côté kitsch et reprend les codes des comédies musicales des années 1970. On y retrouve toute leur poésie et leur délicatesse. Devant "Joli Joli", difficile de ne pas penser aux "Parapluies de Cherbourg "de Jacques Demy ou à "Chantons sous la pluie" de Stanley Donen et Gene Kelly. Les références ne s’arrêtent pas là, mais il faudrait plusieurs pages pour toutes les citer. Réalisé par Diastème, on peut dire que Joli Joli est une véritable lettre d’amour à tout un genre du cinéma des années 1970.


Le thème de l’amour 


Devant "Joli Joli", on danse, on chante, on pleure, on rit, mais surtout on se laisse happer par toutes les histoires d’amour des personnages. Mais Diastème n’a pas seulement parlé d’amour pour parler d’amour, mais de toute la complexité qui en découle : une actrice amoureuse d’un autre, mais qui se doit de faire semblant d’aimer celui qui a propulsé sa carrière ; un producteur fou amoureux d’une femme qui en aime un autre, mais qui préfère se voiler la face. "Joli Joli" nous pousse à nous questionner sur ces faux-semblants et ces mensonges que l’on s’inflige pour se persuader d’être plus heureux.


Des amours que l’on croyait vrais et véritables, mais qui n’étaient que des illusions, avant d’ouvrir les yeux sur celui ou celle que l’on aime vraiment. Une histoire qui se déroule dans les années 1970, où l’homosexualité est bannie, obligeant un acteur et son réalisateur à se cacher des regards des autres. Oui, sous l’humour et le drame, Diastème révèle que l’amour n’est pas toujours facile, mais que se battre pour lui peut parfois en valoir la peine. Ainsi, avant que le rideau ne se ferme, le spectateur se retrouve sourire aux lèvres face à cinq couples qui viennent clore le spectacle.


La difficulté d’être un artiste


Le réalisateur ne questionne pas seulement l’amour, mais aussi la complexité d’être un artiste. En pleine ascension, il faudra à l’actrice incarnée par Clara Luciani un film pour ternir sa carrière avec un rôle quelque peu douteux. Une actrice qui se lasse de cette popularité et qui rêve d’anonymat. Alors, comment ne pas succomber au charme de cet écrivain qui ne sait pas qui elle est ? Quant à ce dernier, il ne rêve que d’une chose : que ses écrits soient enfin reconnus. Il écrit, mais force est de constater que les éditeurs ne retiennent aucune de ses histoires ; l’inspiration lui manque et il souffre peu à peu de la page blanche. Bien que la comédie musicale soit parsemée de références modernes, elle reste ancrée dans les années 1970, où les acteurs homosexuels ne devaient rien dire, par peur de ne plus décrocher aucun rôle. Ils se taisent, font semblant, se cachent, quitte à vivre malheureux.. 





La beauté des costumes 


Les années 1970 font référence aux looks hippies, aux pantalons pattes d’éléphant, aux tops courts aux imprimés fleuris… Mais Diastème a préféré opter pour un côté très seventies, avec des manteaux en fourrure et des paillettes. Les femmes osent des maquillages très colorés, mais sans jamais tomber dans la vulgarité. Du costume à la mise en beauté, chaque personnage émane d’une grande élégance et d’un glamour incomparable.


Le casting 


Pour sa première comédie musicale, Diastème s’est entouré d’un casting cinq étoiles. On retrouve Clara Luciani, dans son premier rôle au cinéma, qui offre un jeu d’une grande justesse, promettant ainsi de beaux lendemains. Mais aussi William Lebghil, qui se révèle d’une grande maturité et d’une grande sensibilité. José Garcia, que l’on n’aurait jamais pensé voir un jour chanter, et pourtant, il est très convaincant. Puis, il y a Laura Felpin, qui se révèle en excellente interprète.

Au-delà de ce magnifique casting, il y a Alex Beaupain comme co-scénariste, parolier et compositeur des chansons, et Marion Montin (qui a travaillé avec Stromae, Christine and the Queens, etc.) à la chorégraphie.


Vous l’aurez compris, on ne peut que vous inciter à aller voir ce chef d’oeuvre. 


Comments


bottom of page